Le taux de sucre dans le sang (glycémie) varie au cours de la journée : il augmente après un repas avant de diminuer progressivement. Chez les diabétiques, les variations sont importantes et nécessitent des mesures régulières.

L’autosurveillance glycémique permet au patient de mesurer lui-même sa glycémie, au moyen d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, dans le but d’adapter le traitement. Pratique et rapide, elle ne doit cependant pas remplacer le dosage de l’hémoglobine glyquée (4 fois par an) car elle est moins précise. Seul le médecin peut modifier la fréquence, les horaires des mesures et le traitement en fonction des résultats.

Pourquoi pratiquer l’auto-mesure de la glycémie ?

L’autosurveillance glycémique est principalement utilisée chez les diabétiques de type 1 et chez les diabétiques de type 2 traités parinsuline à court ou moyen terme.

Elle permet à la fois :
  • de connaître rapidement sa glycémie,
  • d’observer l’effet de l’alimentation, de l’activité physique sur la glycémie,
  • de réagir face aux variations de la glycémie (hypoglycémie et hyperglycémie),
  • de s’assurer de l’efficacité du traitement,
  • d’adapter les doses d’insuline, en concertation avec le médecin,
  • de prévenir les complications.

Réaliser une glycémie capillaire

Afin de mesurer sa glycémie, le patient a besoin :

  • d’un stylo auto-piqueur,
  • de lancettes stériles,
  • d’un lecteur de glycémie,
  • de bandelettes ou d’électrodes.

Avant toute prise de mesure, le diabétique doit allumer le lecteur de glycémie, insérer une bandelette et fixer la lancette sur l’auto-piqueur. La lancette doit être changée à chaque test. Chaque nouveau flacon de bandelettes ou d’électrodes nécessite un calibrage, qui peut s’effectuer à l’aide d’une puce présente dans le flacon ou directement avec les touches du lecteur de glycémie. En l’absence de calibrage, les résultats seront erronés.

Le prélèvement capillaire doit être précédé d’un lavage soigneux des mains à l’eau chaude et au savon et d’un séchage méticuleux. Les résultats seront incorrects si les doigts sont sales, humides ou si le patient a utilisé de l’alcool, pour se désinfecter les mains avant la prise de mesure.

Avant de piquer, le diabétique doit régler la profondeur de pénétration de la lancette en fonction de l’épaisseur de la peau. Il lui faut ensuite masser son doigt de la racine vers l’extrémité afin de stimuler l’afflux de sang. La piqûre doit être effectuée sur le côté de la dernière phalange du majeur, de l’annulaire ou de l’auriculaire, car un prélèvement sur l’index ou le pouce pourrait être handicapant. Le patient doit également éviter de piquer la pulpe des doigts car elle est plus sensible.

La goutte de sang obtenue doit être déposée sur la bandelette. Il suffit ensuite d’attendre le temps nécessaire pour que la glycémie s’affiche.

Les mesures obtenues doivent être consignées dans le carnet d’autosurveillance glycémique. Les aiguilles, les bandelettes et les électrodes usagées sont à jeter dans des collecteurs de déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI).

Précautions particulières

 

Certaines précautions doivent être prises pour réaliser correctement un test de glycémie :

 

  • se référer à la notice du lecteur de glycémie avant utilisation,
  • ne pas utiliser une bandelette ou une électrode périmée,
  • conserver les bandelettes dans leur emballage, fermé hermétiquement, car elles sont sensibles à l’humidité,
  • changer l’auto-piqueur tous les ans car le ressort s’altère et implique une utilisation plus douloureuse,
  • entretenir le lecteur régulièrement et conformément aux indications du manuel d’utilisation,
  • ne pas prêter le lecteur de glycémie, il est uniquement prévu pour un usage personnel.

Prise en charge du matériel d’autosurveillance

Le matériel d’autosurveillance de la glycémie est pris en charge par l’Assurance Maladie.

  • Les bandelettes sont remboursées à raison de 200 par an à l’exception des patients pour lesquels une insulinothérapie est en cours ou prévue à court ou moyen terme.
  • Les lecteurs de glycémie sont garantis au minimum 4 ans. En cas de défaillance, ils doivent être remplacés par le fabricant. C’est pourquoi l’Assurance Maladie ne rembourse qu’un lecteur de glycémie tous les 4 ans.
  • L’auto-piqueur est remboursable tous les ans.